Les “moods swings” ou changements d’humeur touchent de nombreuses mamans après la naissance du bébé. C’est un phénomène assez normal lié à la chute des hormones. Cependant, pas toujours facile de faire la différence entre « baby blues » et dépression post-partum. Quelles sont les différences, les symptômes ? On fait le point.
Le baby blues est la forme de dépression la moins grave après l’accouchement. Plusieurs mamans, sont souvent confuses voire désorientée parce qu’elles éprouvent des émotions de tristesse après l’événement joyeux tant attendu, et s’interdisent souvent d’en parler à leurs proches. Pourtant, parler de ces émotions à son entourage est le meilleur moyen de mieux vivre cette période, et les proches ont un rôle important à jouer : celui de nous materner et de nous rassurer par leur présence, afin de faire face à ce trop-plein d’émotions pour mieux faire face au «baby blues».
Le baby blues, une humeur passagère
Le baby blues arrive souvent dans les 3 à 5 jours qui suivent la naissance du bébé, et ne dure généralement qu’une semaine. Cette dépression légère se dissipe normalement dans les 14 jours après l’accouchement, mais ce n’est pas le cas, il ne faut pas hésiter à demander de l’aide, puisqu’au-delà, il se peut qu’il s’agisse d’une dépression post-partum.
La dépression post-partum, un état plus sérieux
La dépression post-natale quant à elle, peut survenir entre 6 à 8 semaines après l’accouchement, et se caractérise généralement par une plus longue durée puisqu’elle peut durer entre 6 mois et un an. Elle est une forme de dépression plus accentuée que le baby blues, et se caractérise par des sentiments plus forts de culpabilisation intense, sensation d’être incapable d’avancer, fatigue prolongée. Elle concerne souvent les femmes qui n’ont pas consulté, car elles se sentent coupables de ne pas être dans le bonheur maternel tant attendu.
Nous pouvons comparer la dépression que ressent une maman après l’accouchement à celle éprouvée le lendemain d’un événement exceptionnel. Les préparatifs et l’attente du jour J prennent fin, et le vide s’installe.
Ce bouleversement émotionnel peut s’expliquer par les modifications hormonales de l’après-grossesse. D’autres facteurs sont également mis en cause, comme les nombreux changements qui s’imposent après la naissance d’un bébé, des perturbations du sommeil, aux changements de routine, et les émotions liées à l’expérience de l’accouchement peuvent également contribuer à cette forme de dépression qu’éprouvent 50% à 80% des mamans.
Lors de cette transition, allaiter et materner son bébé près de soi aidera à traverser cette période. Les modifications hormonales sont mieux vécues grâce à l’allaitement (contact peau à peau). Une bonne alimentation et du repos aideront également à retrouver un bon équilibre.
Si votre baby blues dure plus de 2 semaines, n’hésitez pas à consulter pour parler de vos ressentis, et entourez-vous de vos proches et de personnes positives en qui vous avez confiance.