Parents et enfants : la lutte pour le pouvoir

Parents et enfants : la lutte pour le pouvoir

Votre enfant vous tient tête et refuse de se plier à vos requêtes et recommandations ? Ceci montre qu’il grandit et qu’il commence à faire ses premiers pas vers l’autonomie. Pour gérer cette période délicate, voici quelques précieux conseils à suivre absolument.

L’idée de demander à son enfant de 5 ans de mettre le couvert semble à priori raisonnable, surtout quand le parent le fait très gentiment : « Mon (ma) chéri(e), il est presque l’heure de dîner, tu pourrais s’il te plait dresser la table ? ». Mais au lieu d’entendre un « bien-sûr maman/papa ! » sur un ton gai et obéissant ou même un grognement sec du style « ok », celui-ci crie « Non ! », ce qui a le don de faire grimper la pression artérielle du parent en question en flèche et de plonger les deux personnages dans une très longue session de « Oui, tu le feras ! » – « Non, je ne le ferai pas ». Malgré les efforts des parents visant à garder des limites strictes, des moments semblables deviennent de plus en plus fréquents.

Un docteur en psychologie affirme que les parents s’inquiètent souvent et pensent que la lutte pour le pouvoir est un signe qui prouve qu’ils ne remplissent pas correctement leur job de parents. Mais vous tenir tête est la manière dont votre enfant apprend à être une personne à part entière. Suivez ces stratégies proposées par nos experts pour vous aider à garder la main.

 

Encouragez son indépendance


Votre enfant veut exprimer son individualité en prenant ses propres décisions, essayez donc de comprendre le fait qu’il vous oppose de la résistance. Si vous voulez qu’il fasse ses devoirs directement après l’école mais qu’il préfère les faire plus tard, demandez-lui pourquoi. A-t-il faim ? A-t-il besoin d’une pause d’abord ? Voyez la situation comme une opportunité de résoudre vos problèmes de communication ensemble.

Dans le cas des devoirs, vous pourriez lui concéder une pause de 20 minutes avant qu’il ne se lance dedans, mais interdisez tout contact avec un écran (télévision, smartphone, tablette, etc.). Comme il a participé au processus de prise de décision, il acceptera plus facilement les limites que vous avez établies. Pensez à différentes façons de valoriser le besoin grandissant d’autonomie de votre enfant. Un coach parental conseille de le laisser décider des céréales qu’il veut manger pour le petit-déjeuner ou les habits qu’il veut mettre. Le laisser avoir son mot dans le déroulement de certaines parties de sa journée vous facilite la tâche quand c’est à vous de prendre des décisions.

 

Faites attention aux crises émotionnelles


Quand votre enfant cherche la bagarre, ce n’est pas toujours une manière de prouver sa force. Chacun est soumis au stress, même les enfants. Si le vôtre est fatigué, surexcité, ou a faim, il sera plus susceptible de vous opposer de la résistance quand vous lui demanderez de faire quelque chose. Si vous devez aller faire les courses au supermarché en le ramenant de l’école à la maison, soyez sûr qu’il se plaindra car il est fatigué de la longue journée qu’il vient d’avoir. Les médecins recommandent de reconnaître ce qu’il ressent en disant quelque chose comme « Je sais que tu es fatigué, mais je dois faire les courses maintenant. Je ferai vite et après, on rentera directement à la maison pour que tu te reposes. »


La lutte pour le pouvoir arrive aussi fréquemment en période de transition, comme à l’heure du coucher ou du réveil. Votre enfant ne peut pas toujours passer d’une chose à l’autre, il pourrait être réticent à l’idée d’abandonner ses jouets pour aller à l’école, ou dépassé par la précipitation du matin. Essayez l’humour pour égayer son humeur ou prenez une minute pour lui faire un câlin ou un petit massage du dos.

« En étant insistant, votre enfant apprend à être une personne à part entière »

 

Considérez vos propres sentiments


Si votre enfant refuse de nettoyer sa chambre, vous serez sûrement tentée de le menacer de lui confisquer sa tablette ou jouet préféré pendant une semaine. Si vous décidez de mettre cette menace à exécution, essayez de rester calme sinon votre enfant aura plus tendance à s’emporter plutôt que de réagir de manière rationnelle. Les psychologues vous recommandent d’essayer de mettre le doigt sur les comportements qui déclenchent le plus votre colère et ainsi, des combats d’autorité : le fait de vous manquer de respect, de ne pas apprécier vos efforts ou d’avoir besoin d’affirmer sa propre autorité. Même si votre enfant est à l’origine de la dispute, la donne change à partir du moment où vous gardez votre calme.


Parfois, vous avez simplement besoin d’une pause de 5 minutes pour savoir comment gérer la situation. Vous pourriez dire : « vu qu’on est tous les deux en colère, accordons-nous chacun quelques minutes de réflexion, nous reparlerons après ». Quand vous reprendrez la conversation, vous pourrez soit arriver ensemble à une solution, soit creuser la raison de sa résistance.