Le jeûne pourrait avoir des effets sur la santé des mères et des fœtus, bien qu’aucun consensus n’ait été établi à ce sujet. Plusieurs études ont montré que l’exposition prénatale au jeûne du Ramadan peut entraîner une diminution du poids à la naissance, un risque accru d’hyperémèse gravidique, des infections urinaires et une réduction des mouvements respiratoires du fœtus.
Étant donné le manque d’informations sanitaires cohérentes sur le jeûne du Ramadan et la forte proportion de femmes enceintes qui y adhèrent, il est important de connaître les motivations pour ou contre le jeûne pendant la grossesse.
Sur les 187 femmes enceintes incluses dans l’étude, 149 (80%) ont jeûné pendant le Ramadan et 38 n’ont pas jeûné du tout. Le tableau 1 présente les caractéristiques démographiques de la population étudiée séparément pour les femmes à jeun et les femmes qui ne jeûnent pas. Les femmes du groupe à jeun ne diffèrent pas du groupe sans jeûne pour toutes les caractéristiques, sauf pour l’âge gestationnel pendant le Ramadan, où les femmes à jeun ont en moyenne 4 semaines de grossesse en moins. Elles étaient également plus susceptibles de se trouver au premier ou au deuxième trimestre du Ramadan.